Les réseaux sociaux et moi

Hello par ici,

J'espère que vous allez bien.
J'avais hâte de prendre un peu de temps par ici pour vous présenter ce look et pour vous parler d'un sujet qui me tenait à cœur : l'exposition de soi sur les réseaux sociaux.



Je suis blogueuse, parmi les nombreuses choses qui peuvent me définir. Je suis aussi une maitresse, une soeur, une fille, une amie. Par respect de mes élèves et surtout pour respecter le "secret professionnel", vous ne verrez jamais mes élèves sur mes réseaux. Vous ne verrez pas non plus mes heures passées à préparer mes cours ou à corriger mes évaluations. Mes frères et parents ne sont pas fan des réseaux sociaux et n'apprécieraient pas de savoir que mes abonnées ou mes lectrices puissent les voir, aussi adorables et bienveillantes soient-elles. Vous les verrez donc très rarement sur mes réseaux, et toujours avec leurs accords. Mes amies ne sont pas toutes (et heureusement!) blogueuses et certaines ne sont pas du tout adeptes des selfies postées sur Insta. Et je respecte ça. Vous ne verrez donc pas ces amies. Vous ne verrez pas non plus ma filleule, pour respecter les souhaits de ses parents.
Je choisis ce que j'expose. J'en expose peut-être beaucoup pour certains et certaines. J'assume ce que je poste, mais j'aimerais bien que vous compreniez que ce que je poste sur Instagram ( le réseau social que j'utilise le plus) n'est pas représentatif de ma vie au quotidien.
Vous ne verrez pas les soucis de santé que je peux rencontrer, vous ne verrez pas mes heures passées à travailler devant les élèves ou sur mon ordinateur, vous ne verrez pas mes heures passées à m'occuper de ma maison, les rendez-vous à la banque, chez le courtier ou ... chez le médecin. Vous ne verrez pas les gros moments de déprime qui ont pu ponctuer mes années précédentes.

J'ai bientôt 27 ans. Je suis bien consciente des conséquences, parfois fâcheuses, qui peuvent accompagner notre utilisation des réseaux sociaux.
J'ai choisi cet été d'annoncer sur les réseaux sociaux mes fiançailles avec Antoine. Bien entendu, j'avais pris soin de prévenir avant ma famille et mes amis les plus proches. Mais j'ai choisi d'annoncer cette belle nouvelle parce que c'était un bonheur que j'avais envie de partager avec mes lectrices, mes abonnées qui font aussi partie de ma vie.
Mon blog est une partie de ma vie, sans prétention. J'ai eu envie un jour de l'ouvrir après une prise de poids importante et une envie de continuer à m'habiller avec plaisir. Je l'ai parfois arrêté, puis repris. Au début, c'était juste pour partager avec d'autres cet amour de la mode, pour avoir un endroit sur lequel je puisse m'exprimer. Ça a pris un peu plus d'importance au fil des ans, sans jamais que je ne me prenne vraiment au sérieux. Je ne suis pas franchement connue, je partage les choses assez simplement avec vous que ce soit ici ou sur Insta sans crainte des jugements puisque dans l'ensemble, j'ai de la chance que vous soyez toujours très bienveillantes.

Mais il y a quelques semaines, j'ai eu deux expériences plutôt désagréables. Lors de mon voyage aux Etats Unis, après avoir partagé mon annonce de fiançailles avec une photo de nous, un blogueur "famille" a écrit un article sur le tweet et la photo que j'avais partagés.  Selon lui, c'était le grand problème de notre société : partager tout sans retenue, ne plus avoir d'intimité. J'ai pu entendre la remarque et la critique mais j'ai été profondément blessée par cet article écrit sur un moment si cher à mon cœur. Et même la photo a été critiquée : la photo pour annoncer mes fiançailles et prise pendant sa demande. Quand Antoine m'a demandée en mariage , nous étions en train de prendre des photos de nous dans mon petite paradis : Joshua Tree.  Et même ça, même cette photo prise pendant ce moment important, était scrutée, jugée et analysée. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment méchant. Et j'ai été blessée.

Une abonnée avec lequel j'avais l'habitude de parler sur Insta a été aussi particulièrement blessante en me disant qu'elle n'avait plus envie de me suivre parce que j'en racontais trop & que c'était du voyeurisme que de continuer à me suivre. Franchement , ça a été un vrai choc, surtout venant de la part de quelqu'un avec qui j'échangeais souvent. Heureusement que mes proches et abonnées ont été nombreux à me soutenir le contraire, que je ne partageais pas trop de choses, que je n'avais aucune honte ou gêne à avoir.

Les réseaux sociaux ont leurs forces et leurs failles : les gens ne sont pas toujours bienveillants et les abonnés ne sont pas tous nos amis. Il ne faut pas l'oublier.
Mais n'oubliez pas que peu importe la personne que vous suivez sur Instagram, Snapchat, Twitter et cie : ça ne veut pas dire que vous la connaissez peu importe le contenu qu'elle produit sur ces réseaux.
Quand je pense aux nombres d'heures passées à travailler pour ma classe de chez moi : pour moi, c'est ça ma vie, en ce moment. Ma vie, en terme de temps passé, c'est avant tout beaucoup de temps à travailler pour mes élèves, beaucoup de temps aussi à préparer mon déménagement et l'achat de ma maison. Beaucoup de temps finalement à  devoir me reposer aussi après les quelques soucis de santé que j'ai pu rencontrer. 
Si on me suit sur Instagram, on peut penser à ma vie comme une suite de visites chez Kiabi & de câlins à mes chats.Vous voyez la différence ?
Je choisis ce que je poste en fonction de ce que j'ai envie de partager. Et j'assume. Jusqu'au bout. J'assume de partager mon "me too", j'assume de partager mes découvertes musicales avec un filtre chat, j'assume de vous donner envie de dévaliser Kiabi.

Il y a des choses qui nous appartiennent, qui sont de l'ordre de l'intime et qui n'ont sans doute pas leur place sur Instagram. Mais chacun son chemin de vie, son histoire, son envie de partager, ses raisons. J'ai parfois eu envie de partager des choses graves et qui pouvant relever de l'intime parce que j'ai le sentiment que ça peut en aider certaines. Et je tâche d'en parler avec le recul nécessaire.
Les blogs, les réseaux sociaux ne concernent pas uniquement des choses superficielles. On peut parler de choses sérieuses, parfois même graves pour justement que la parole se libère. Et c'est important.
Arrêtons de se critiquer, arrêtons d'être dans le jugement de ce qu'on peut partager sur les réseaux sociaux. Je suis assez grande, j'ai fait mes expériences positives comme négatives avec les réseaux sociaux puisque j'ai grandi avec !

Je partage ce que j'ai envie de partager. Et j'aime partager ça avec vous !


Robe : Kiabi (pas encore sur le site mais en magasin )
Bottines : Asos

Perfecto en cuir